Vous l’aurez compris, je suis né aqui… à Saint-Rémy-de-Provence. Et comme n’importe qui, je suis fier de mes origines. J’aime ma Terre. Alors quoi de plus normal, que d’essayer de la préserver, du mieux que je peux ? C’est donc au quotidien, de la vigne au vin, que j’essaie de lui rendre hommage. Mon obsession est de façonner des vins vivants et authentiques, à l’image du terroir des Alpilles.
Ici, tout est mis en oeuvre pour obtenir des raisins de qualité et sains avec des maturités optimales. Un vrai travail d’orfèvre est alors effectué dans les vignes.
Tout commence l’hiver avec la taille. Au domaine, je pratique avec mon équipe une taille dite douce à la manière « Simonit et Sirch ». En effet, je travaille en étroite collaboration avec cette société spécialisée dans le conseil sur la partie végétative de la vigne . L’objectif de cette taille est de réguler la production et de pérenniser le vignoble.
Les vignes sont bien équilibrées avec des espacements entre chaque grappes pour qu’elles puissent mûrir correctement. Chacun de mes cépages bénéficie de son propre système de conduite afin qu’il puisse exprimer au mieux ses caractéristiques. Le Mourvèdre en gobelet palissé, la syrah en cordon de royat et le cabernet sauvignon en guyot double.
Aucun désherbant n’entre sur les parcelles du domaine. je veux garder la notion de terroir dans les vins.
Le printemps venu, un autre travail de minutie commence dans les vignes : l’ébourgeonnage. En sélectionnant les rameaux porteurs, on va aider la vigne à nous donner des raisins de grande qualité. Cette tâche permet également d’éviter les entassements et donc les problèmes de maladies. Comme il y a moins de végétation, les doses de traitements sont divisées par deux ou trois. Ce travail permet aussi d’éviter des écarts de maturités trop importants au sein d’une parcelle. L’objectif étant d’obtenir des jus de raisins équilibrés.
et de son fonctionnement. Il faut prendre le temps d’observer la nature pour mieux la comprendre et la guider. En 2014, légèrement perplexe quant à la véritable efficacité de la biodynamie, j’ai fait un essai sur une parcelle de 2 ha avec une partie en bio et l’autre en biodynamie. Le résultat était évident : pour les parcelles travaillées en biodynamie le sol était plus vivant avec une biodiversité plus importante et le végétal plus verdoyant. Dès lors, la biodynamie me semblait être une évidence.
Mes préparations sont naturelles, à partir de bouse de vache (Préparation 500), de quartz broyé (501), de tisanes de prêles, d’orties, de camomilles, d’huiles essentiels de citron, d’extrait de valériane… Chacune de ces préparations ont leur spécificité et sont utilisées au moment opportun.
La biodynamie rend les sols vivants ! Coccinelles, abeilles, vers de terre m’accompagnent lors de mon travail dans les vignes. C’est aussi avec cette philosophie que j’utilise le calendrier lunaire à la vigne comme en cave : plantation en jour racine, mise en bouteille et soutirage en jour fruit.
tout en préservant un équilibre gustatif entre intensité et raffinement, entre profondeur et délicatesse… Là, réside tout l’enjeu des vinifications et de l’élevage ! Si l’essentiel du travail se situe dans les vignes, c’est bien en cave que la magie opère. Au domaine Fontchêne, nous laissons libre cours à la nature, pas au hasard ! L’ensemble du processus est optimisé afin de préserver l’expression du fruit originel.
Revêtu d’une belle robe jaune claire aux reflets verts et d’un nez discret de poire, de cédrat confit, ce vin à l’abord sage dévoile son tempérament en bouche.